16 Septembre 2006: début des vendanges du second millésime d'ALOHA.
Nous sommes une vingtaine dans la parcelle de Pinot Noir pour ce démarrage. Temps correct, belle maturité, et toujours le même discours comme l'an passé: je ne veux pas voir de grains roses ou pourris dans les caisses. C'est un peu contraignant pour les vendangeurs mais pour moi le tri doit se faire à la parcelle et doit être sévère. Tant pis pour ces grappes que nous laissons mais je préfère les voir pourrir au sol que dégrader la qualité des jus.
Les grappes sont ainsi "déposées" dans des caisses ajourées de 10-12 kgs seulement pour éviter l'écrasement des raisins. Pour limiter la trituration néfaste à la qualité, pas de baquet, pas de hotte, pas de benne, les caisses arrivent directement à la cave sans transvasement aucun. Quitte à vendanger manuellement, à rémunérer des vendangeurs, autant suivre la démarche de qualité jusqu'au bout et j'essaie de respecter au maximum ces petites baies si fragiles.
A la cave, pas de pompe à vendange. Pour un pressurage direct, nous déversons directement les grappes dans le pressoir. Pour la cuvaison, la vendange est délicatement éraflée mais non foulée et monte ensuite dans les cuvoirs sans l'aide d'une pompe mais par un convoyeur (ou tapis roulant pour les intimes). Ainsi, la trituration de la vendange est limitée.
Pour les vignerons qui liront ces lignes, je conseille vraiment ce type d'équipement (qui me sert aussi à décuver sans pompe à marc).
N'ayant pas encore fait l'acquisition d'un appareil photo numérique pour vous montrer tout cela, vous pouvez consulter le blog de la Pipette de mon ami-amateur-reporter Philippe Rapiteau qui a réalisé un petit reportage sympa sur les vendanges au Domaine ALOHA: http://pipette.canalblog.com/archives/2006/09/17/2696067.html