Bonnes nouvelles dans nos démarches d'investissements !!!  

Tout d'abord, merci à tous ceux qui ont participé à la souscription lancée il y a déjà un an pour l'acquisition d'un tracteur !!! Grâce à vous, mission accomplie, l'achat est imminent:  

= 11 400 euros 

Cependant, suite à des conseils avisés et afin d'investir dans du matériel de qualité et durable dans notre démarche bio, nous avons décidé de proroger cette souscription:  

* pour travailler les sols et supprimer les désherbants chimiques: un ensemble Boisselet Cutmatic (cliquez ici) pour 6 600 euros  

* pour des traitements naturels efficaces (contre le mildiou par exemple): un pulvérisateur performant (cliquez ici) pour 9 000 euros    

Chaque souscription de 100 euros vous donne droit à 120 euros de vin que vous viendrez choisir à la cave (ou par livraison avec les frais de port en sus) et ce à partir du 1er Juillet 2010   

Comme convenu au départ, une fois tout ce matériel acheté, nous organiserons une grande fête "Spéciale Souscripteurs" afin de se réunir dans la convivialité et de vous faire une démonstration de ce nouveau matériel.  

N'hésitez-pas à en parler autour de vous et merci d'avance pour votre contribution.   

J'aime bien cette vieille expression des Inconnus et je trouve qu'elle reflète bien le ras le bol de nombreux vignerons envers ce champignon le MILDIOU (non pas le cep cela serait trop beau !!), vous savez, celui-là même qui ravage vos pommes de terre ou vos tomates. 
Tous les vignobles francais sont touchés depuis 3 millésimes, même dans le sud où il se développe d'habitude peu par manque d'humidité.
Quelles que soient les stratégies de lutte (bio, biodynamie, raisonnée, classique...), des tâches finissent par apparaître sur les feuilles et quelques grappes sont ainsi touchées:







Pour ma part, seul le Pinot Noir, cépage plus sensible, voit quelques grappes se dessécher mais les pertes sont minimes. Je dois maintenant faire en sorte de préserver un feuillage bien vert pour assurer une bonne photosynthèse et donc une bonne maturation du raisin.

Dicton inconnu, c'est normal, je viens de l'inventer mais cela reflète le souhait de nombreux vignerons après deux millésimes où Dame Nature ne nous a pas épargné, avec deux printemps et étés frais et humides, même si les automnes cléments ont permis à 2007 et 2008 d'être de bons millésimes.

Ca y est enfin, vendredi soir, dernier coup de sécateur sur le dernier rameau du dernier cep du dernier rang de la dernière parcelle. YES !!!

Le vignoble est envahi par les escargots de tout genre: difficile d'évaluer les dégâts causés sur les bourgeons fraîchement sortis mais de toute façon, il est hors de question d'utiliser un insecticide, traitement que je m'interdis afin de préserver cette faune assez exceptionnelle que je vous montre régulièrement.


Mon travail est maintenant de nettoyer l'inter-rang avec le canadien en profitant de la pluviométrie qui a ramolli les sols (tiens c'est rare que je sois heureux quand il pleut !!) tout en cherchant mon nouveau tracteur avec les outils inter-ceps adaptés car les herbes ne vont pas m'attendre. D'ailleurs, merci à tous les souscripteurs présents mais aussi les futurs pour leur soutien dans cette démarche, avis aux amateurs !!!

Après les carottes d'Aloha si chères à notre ami belge Hervé Lalau, je vous avais promis un "effeuillage" plus complet de la belle.

Nos deux amis de la Cellule Terroir ont donc re-pointé le bout de leur Kangoo armés de leur carte géologique et de leur grand couteau pour voir ce qui se passe sous mes petits ceps.
Trois coups de godet plus tard, voici une belle petite tranchée de 1m80 de profondeur, idéale pour chasser la galinette cendrée (des Inconnus)

Et voilà ce que cela donne vu de face:





Première photo, juste sous le cep, 30 cm de terre arable composée de limons et d'argiles.
C'est la que se trouve la matière organique servant à la nutrition notamment azotée de la vigne.

Deuxième photo, un deuxième horizon d'environ 60 cm de profondeur composé d'argiles assez grumeleuses, pas trop compactes et peu humides, permettant aux racines de le traverser. La matière est de moins en moins organique et de plus en plus minérale (c'est tout bon). 

Troisième photo, un troisième horizon d'environ 60 cm de profondeur composé de schistes
assez dégradé, en feuillets très fragiles, gris-bleu et rouge (présence de fer). Ceci est en fait le début de ce que l'on appelle la "roche-mère". Si on pouvait creuser plus profond, on ne trouverait que ce schiste mais de plus en plus dur car de moins en moins dégradé.

En fait, pour bien comprendre ce type de sol, il faut partir du bas et imaginer le schiste qui se dégrade en approchant de la surface. Chaque horizon que j'ai décrit est directement issu de l'horizon se trouvant sous lui.

L'avantage de ce type de sol est qu'il est assez drainant, ce qui évite les accumulations d'eau en hiver mais évite également à la vigne de souffrir en cas de sécheresse. D'ailleurs, à 1m80, nous trouvons encore des racines de vigne alors que sur d'autres terroirs, elles restent souvent dans les premiers 50-60 cm de terre.

L'autre richesse de ce terroir est en quelque sorte sa forte minéralité, indispensable pour faire des vins de qualité (à opposer aux terres très organiques, plutôt aptes à produire de grosses quantités mais moins qualitatives).

Bon, il faut que j'aille reboucher le trou, à plus tard -:) !!